David Dessauge

Contrairement à une idée largement répandue, l’ostéopathie ne soigne que rarement la cause et les actes de l’ostéopathe revêtent avant tout un caractère symptomatique.

Un large champ d’action à l’efficacité démontrée

Ces actes conditionnent l’amélioration des douleurs et de l’enraidissement musculaire (musculo-squelettique ou viscéral), mais aussi de l’oedème et des signes neuro-vasculaires à distance dans certains cas.
Le tout grâce à des protocoles d’expert dont la rapidité d’exécution et dont l’efficacité sont prouvées dans de nombreuses conditions.

Ainsi, le véritable champ d’action de l’ostéopathe est le traitement des troubles fonctionnels, c’est-à-dire l’ensemble des douleurs et des gènes au quotidien générées par une mauvaise posture, une gestuelle accidentelle (faux-mouvement) ou répétée, ou encore liées à des facteurs de risque biomécaniques intrinsèques ou environnementaux.

Parmi ces troubles fonctionnels les plus communs : lombalgie chronique ou aiguë (lumbago), cervicalgie chronique ou aiguë (torticolis), irradiations nerveuses (sciatique, cruralgie, névralgie cervico-brachiale, névralgie intercostale…, etc), tendinites, entorses bénignes, troubles fonctionnels gastro-intestinaux (colopathie fonctionnelle, reflux gastro-oesophagiens, brûlures gastriques), troubles ORL chroniques (rhinites, sinusites, otites), vertiges cervicogéniques ou déséquilibres, céphalées (maux de tête), torticolis du nourrisson et plagiocéphalie (déformation positionnelle de la tête du bébé), etc.

Pour en savoir plus sur les actes ostéopathiques

L’ostéopathie est une médecine manuelle dont les actes se déclinent en manipulations, mobilisations, manoeuvres, techniques neuro-musculaires et techniques musculo-aponévrotiques.

Les techniques de manipulation s’accompagnent d’un bruit de cavitation (ou crac articulaire). Elles sont reconnues dans la littérature médicale et scientifique comme les plus efficaces. Pratiquées correctement, elle présentent beaucoup moins de risques qu’un simple anti-inflammatoire. Mais seuls les experts les maîtrisent…

Les autres techniques peuvent être appliquées sur les articulations, les tendons, les muscles, les viscères ou les sutures crânio-faciales. Leur efficacité est moins grande mais elles conviennent très bien aux personnes fragilisées par l’âge (bébés ou seniors), par des traumatismes ou par des troubles métaboliques.

L’ostéopathie dans les prises en charge collaboratives

Dans certains cas, notamment chroniques, une association de traitement avec des médicaments (antalgiques, myorelaxants, anti-inflammatoires), une thérapie physique (kinésithérapie, podologie), un traitement postural voire même une psychothérapie peut s’avérer nécessaire.

Les séances ne doivent jamais s’éterniser (pas plus de 30 minutes) d’abord pour éviter de sur-informer les tissus du patient, mais aussi pour éviter de se perdre dans un examen clinique pléthorique.

L’avantage, quand l’affection est d’origine mécanique, est qu’on a une réponse rapide, la plupart du temps dans le temps de la séance.

De ce fait, il y a rarement lieu de dépasser deux séances pour un même motif de consultation (sinon, le patient doit être ré-orienté). Toutefois, un ostéopathe doit être en mesure de prendre des urgences telles que des douleurs ou des blocages aigus.